A l'issue d'une reconversion professionnelle, il n'est pas rare que la confiance en soi soit chahutée. L'apparition de freins qui poussent certains à enchaîner des formations pour être au top de leur expertise, tandis que d'autres répondent à une offre en pratiquant des prix inférieurs à la concurrence pour justifier qu'ils débutent. Comment trouver sa juste place et se sentir légitime dans son nouveau job ? Voici quelques pistes de réflexion
En 2022 les sondages révélaient qu'un Français sur 2 souhaitait changer de métier. On estime à la moitié le nombre de personnes qui franchiront le pas. Si ce changement de cap professionnel mobilise beaucoup d'énergie, source de stimulation, il fait aussi ressurgir de vieilles peurs qui empêchent de se sentir à l'aise et légitime dans sa nouvelle fonction. Lorsque j'accompagne ces personnes nous abordons le volet émotionnel et le stress du changement, mais nous allons aussi regarder en face certains mécanismes inconscients comme le fameux syndrome de l'imposteur ou les croyances limitantes.
Le syndrome de l’imposteur
L’imposteur, c’est celui qui profite d’une situation et qui s’attribue sans scrupule une réussite qui n'est pas de son fait. Lorsqu’on est atteint de ce syndrome, on craint en permanence d’être démasqué. De quoi ? c’est bien là la question. Vous le reconnaitrez si vous avez tendance à attribuer votre succès à la chance, au travail ou à l’aide des autres … De manière conrète, vous sentirez un malaise lorsqu’on vous complimente ou aurez du mal à accepter qu'on puisse se tourner vers vous pour votre expertise.
😇 Reconnaitre ce mécanisme en soi, c’est déjà reprendre du pouvoir sur ses peurs.
Le poids des croyances limitantes et du transgénérationnel
Une fois la question de l'imposteur élucidée, si le problème de légitimité substiste, je vous invite à explorer votre histoire familiale. Allez donc vérifier si l’un de vos proches n’a pas vécu une faillite, une tromperie, une jalousie, un vol, une escroquerie, ou tout simplement était un enfant non désiré…
Au passage, vous pourrez interroger la relation à la réussite et à l'argent dans les propos des uns et des autres. Parfois la notion de réussite est assimilée à de la malhonnêteté, des magouille ou autre malversations. Observez tout simplement le vocabulaire employé par vos proches (et vous même). Au travers des expressions courantes et des dictons entendus dans votre enfance, déchiffrez les aprioris qui se sont cristalisés autour de ces 2 thématiques.
😇Faites la paix avec votre histoire en prenant acte de ces informations et remerciez vos aïeux, tout en décidant de vous libérer de votre fidélité à ces croyances limitantes.
Muscler l’estime de soi
Dernière étape, reconnaitre sa valeur ajoutée. Non ce n’est pas égocentrique, c’est même la base de l’estime de soi. La formation technique est une chose, le savoir être en est une autre. Nous sommes tous différents et il n’y a pas de mal à assumer cette différence.
Dans vos qualités, vos formations, la pluralité de vos expériences et la richesse de votre vécu, sans oublier vos convictions et vos valeurs, qu’est ce qui vous différencie des autres ?
😇 Prenez un temps pour mettre en lumière cette singularité. Donnez du sens à votre parcours.
Parfois on a l’impression qu’une reconversion est un virage à 180° alors qu’elle s’inscrit dans une logique sur un autre plan. Trouvez votre fil rouge !
😧 Les erreurs à ne pas commettre
- Penser que les autres sont forcément meilleurs. On ne compare pas ses faiblesses aux qualités des autres.
- Penser que vous piquez la place d’un autre. Assumez vos qualités et votre savoir être.
- Rester flou sur ses objectifs, dans l’espoir de s’adapter à la situation. Plus vous serez au clair avec votre valeur ajoutée, plus vous saurez vous positionner.
- Procrastiner, et laisser passer le temps et les opportunités.
😃 Des techniques pour ancrer votre nouvelle fonction :
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A tout bientôt
Florence LEBOUCHER Sophrologue et Formatrice en gestion du stress et prévention des épuisements